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Une personne que j'ai rencontré quatre fois (fois 3 heures = 12 heures sur 230400), demande anonymement à l'internet :
"comment fait-on la différence entre un homme [...] qui apprécie une femme de façon strictement et exclusivement amicale et un homme [...] qui aimerait bien plus que de l’amitié?"

Mon ressenti : forte appréciation et attraction - au fond je suis certain que c'est une bonne personne - mais je doute, la difficulté à incarner un rôle, à envisager plus loin..., car les défauts, les imperfections, face au rêve, sont dures à gérer. fluidité aussi: pour moi il n'y a pas de catégories monolithiques, de division artificielle ami/amour - c'est liquide.
et la peur de me retrouver con face à ces voix castratrices qui tamisent empêchent freinent éteignent réduisent dissolvent et qui du coup se verraient légitimées : jamais tu n'aurais du croire, espérer, oser - car l'échec était garanti à 100% on sait de quoi on parle nous au moins.

Il y a quelque chose qui me mue, malgré cela : la certitude que l'on peut atteindre *ce* niveau de transcendance et d'empathie.

Alors l'obligation pour moi est de lui clarifier.

Comment je peux clarifier quelque chose dont je doute ?

Doute : sociopathe ? condamnation judiciaire ? mais je trouve la face extérieure abominablement attirante !
tension interne.
résolution inconsciente: en cherchant la fusion.
problématique globale soulevée: authenticité des gens: devant/derrière. pourquoi certains se construisent une telle façade masquant la réalité. la vérité est toujours plus belle que ce mur de placo qui s'effrite de toute part, et dont de toute manière on peut y voir clairement l'autre face. le monde serait tellement meilleur sans ces murs.

résolution inconsciente par la fusion, donc. mais ça ne marche pas !
car impossible de changer l'autre, le retourner, vers des idéaux élevés... mais qui rendent pétri de doutes, pauvre et insignifiant dans cette structure sociale !

alors, ma problématique - quel positionnement ?
> le plus proche possible de l'autre... sans me brûler les ailes.

ami ou amour?

mais elle ne me convient pas, cette distinction!!
retour au paragraphe 2.

over and over and over spinning in my head...

Ecrit par andbeyond, le Dimanche 4 Janvier 2015, 14:47 dans la rubrique "My life".


Commentaires :

  MangakaDine
MangakaDine
05-01-15
à 21:32

ATTENTION, PAVE BEAUCOUP PLUS LONG QUE L'ARTICLE DE BASE!

Si je peux me permettre de te partager mon point de vue, qui est extérieur à la situation...

Tu as l'air de réfléchir beaucoup, notamment stratégiquement parlant, dans ta relation à autrui. Tu as l'air de faire pas mal de débriefing des réactions de l'autre, et réfléchir à ce qui est la bonne chose à faire dans chaque interaction que tu produis. En tout cas, après la lecture des trois articles, c'est ce qui transparait pour moi.

Je crois qu'on peut perdre son énergie à réfléchir. Non pas parce qu'il y a une limite à la réflexion, mais parce qu'on peut la diriger vers un monologue stérile. Lorsque l'on retourne le sujet pendant longtemps sans trouver de solution viable, je pense qu'il faut changer de point de vue, changer son choix de solution, quitte à sortir de la réflexion quelques instants.

La réflexion poussée ne fait pas bon ménage avec la timidité. Elle l'empêche de se créer l'expérience. Une expérience nécessaire à l'évolution de la réflexion. Je crois qu'il est important de faire des erreurs. De se prendre des vents, des murs, de se tromper de multiples fois. Pas parce qu'on n'aura pas fait ce qu'on aurait du faire, ou pas agi alors qu'on aurait du agir, mais parce qu'on aura agi pleinement comme l'on ressentait qu'il fallait agir et qu'on se sera trompé. Lorsque l'être fait le pas d'assumer ses choix comme une partie de lui-même, la timidité a moins de raisons d'empiéter sur sa vie.

Concernant ton doute et la formulation. Tu peux clairement émettre l'objet d'un doute. C'est là que tu le clarifies. Quand tu exprimes honnêtement que pour toi, ce n'est pas simple. On a tous des doutes. Elle aussi, peut-être (d'ailleurs, elle t'a fait une ouverture avec sa question). En exprimant le tien, tu lui permets d'exprimer le sien plus aisément, et la communication entre en profondeur. Ensuite, pour le positionnement, amour/amitié, c'est la même chose. Tout s'accepte et/ou se conçoit, à partir du moment où c'est exprimé sans part d'ombre ni ambiguïté. L'ambiguïté s'accepte lorsqu'elle est exprimée sans ambiguïté, c'est à dire, en étant sincère avec soi-même.

Personne n'est dans l'obligation de réussir, mais au moins, soyons honnêtes dans nos pensées et nos actions. Si tu as une exigence élevée de ce qu'est une relation, si tu as des idéaux élevés et si tu es réellement en accord avec ceux-ci, vis-les, ne te brade pas. Si la personne correspond à peu près mais pas vraiment, mais qu'elle est là alors bon....ne te brade pas. Tu peux essayer quand même, et te tromper. L'expérience est bonne à prendre. Il n'y a pas de solution miracle, ni de sans faute. Il y a ce que tu attends d'une situation, d'une relation, de quelqu'un, et si cette personne peut te l'offrir, et ce que cette personne attend de toi, et si c'est réellement ce que tu es. Sois ce que tu es, sois ce que tu veux. Prends toi des multitudes de vents pendant des années, et tu attendras un jour la valeur de tes exigences. Tu ne peux pas être heureux si tu as l'impression (et je dis bien "l'impression") que tu vis en dessous de ce en quoi tu aspires. (Par exemple, la transcendance, l'empathie....) C'est une marche, il faut avancer. Plus les exigences sont élevées, plus le chemin est long. Ou alors, tu simplifies tes exigences, mais tu acceptes de les défendre entièrement, même si elles sont moins nobles. Les deux choix sont bons, tout simplement parce qu'il n'existe pas une unique vérité, un unique chemin bon à prendre pour tous. Mais peu importe le chemin, c'est nous qui marchons pour nous-mêmes, et ces pas là nous permettent de rendre la voie utile, et de lui donner une destination.

Tu trouveras forcément quelqu'un qui correspond réellement à ce que tu attends un jour. Parce que nous sommes bien trop nombreux sur cette Terre pour ne pas être assez différents les uns des autres. Ce qui nous empêche de trouver, c'est lorsqu'on croit savoir ce que l'on attend, mais que la réflexion s'est perdue dans les carcans psychologiques et les désirs induits par la société moderne. On peut commencer à faire le tri dans nos attentes et nos désirs, à savoir ceux qui partent réellement de nous. Ce qui nous appartient. Le reste floue. Même la réflexion.

Je me pose aussi la question : pourquoi tombes-tu amoureux après 4 rencontres? Mais surtout, pourquoi ne l'exprimes-tu ainsi qu'après avoir eu l'impression, voire la certitude, que ça n'irait pas plus loin? (puisqu'avant, tu émettais le doute sur tes sentiments et leur position)

Je te rassure, ce n'est ni choquant, ni pas acceptable de nourrir des sentiments pour quelqu'un. Par contre, on peut se sentir trahi, où gêné, lorsque l'attitude ou les mots jouent à contre-emploi. Quelqu'un qui m'assure qu'il souhaite une amitié avec moi alors qu'intuitivement je sens qu'il attend quelque chose d'autre de ma personne sans même m'avoir demandé mon avis, peut m'offusquer ou me mettre très mal a l'aise. Quelqu'un qui me dit ce qu'il ressent, ou qu'il doute de ce qu'il ressent même si ce n'est pas approprié, m'offre le droit de réponse, ce qui pour moi est un gage de respect.

Je pense que je vais arrêter là, j'en ai beaucoup trop dit! Désolée si mon blabla ne te parle pas, je l'ai fait au feeling!

Bon courage dans ta quête de progrès!

  andbeyond
andbeyond
12-01-15
à 16:32

Re:

Merci pour ta réponse et cette ouverture philosophique.

le recul éclaire cruement sur mon schéma automatique.
excessif de suranalyse et d'énergie.
puis à un moment je "reprends connaissance", la sérénité revient et je me demande pourquoi j'ai été aussi intense !
Ca m'arrive également dans des situations très triviales : j'oublie d'emmener mon téléphone...
heureusement, je tend à m'enfoncer dans ma bulle sans parler (en dehors de l'écriture) pendant cette période ce qui évite pas mal de gêne à mes interlocuteurs !

Une fois que la charge émotionnelle est passée, cela ouvre à plus de clareté et de bienveillance.

et... CA N'EST PAS SI GRAVE, voilà ce qu'il devrait y avoir écrit en gros sur mon mur !

Pour le côté stratégique je n'aime pas ça, et ça consomme une énorme énergie... je crois que je surinvestis la relation avec l'autre, comme une espèce de solution magique à tous les malheurs --> donc pression pour "y arriver". c'est pas mal revenu dans les discussions psy avec l'objectif d'arriver à une image de soi plus positive et se décentrer. du coup ça a aussi un lien avec la question "tomber amoureux aussi vite".

Si je ne retenais qu'une phrase, c'est... "Quelqu'un qui m'assure qu'il souhaite une amitié avec moi alors qu'intuitivement je sens qu'il attend quelque chose d'autre de ma personne sans même m'avoir demandé mon avis, peut m'offusquer ou me mettre très mal a l'aise." --> ça dit tout, à la fois être sincère et ne pas objectifier.

J'enlèverai peut-être ces messages à un moment mais conserverai précieusement ta réponse.




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